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Desgrange s’adapte
Le Tour de France 1924 n’a guère satisfait le patron de l’épreuve qui a bien senti qu’il lui fallait lâcher du lest face à la pression des constructeurs, désireux de s’implanter davantage dans l’événement. Il accepte donc la course par équipe. Plus précisément, Desgrange autorise qu’un coureur « groupé » distancé soit attendu pour être ramené au sein du peloton. En cas de crevaison ou d’accident, ses équipiers peuvent désormais l’aider à réparer. Les coureurs peuvent aussi se passer de la nourriture, se prêter des accessoires et s’échanger des boyaux ou des roues. En réalité, ce qui était couramment pratiqué depuis des années au mépris du règlement est maintenant institutionnalisé.
D’autre part, l’altercation avec les frères Pélissier l’année précédente a incité Desgrange à accepter que les coureurs « groupés » se débarrassent de leurs imperméables, maillots et jambières à l’intérieur des voitures de leur constructeur, en aucun cas par terre.
Enfin, les bonifications aux arrivées sont supprimées.
L’équipe « Automoto » bien armée
La formation « Automoto » ne compte pas moins de 3 anciens vainqueurs de l’épreuve dans ses rangs : Philippe Thys (1913-14-20), Henri Pélissier (1923) et Ottavio Bottecchia (1924). Ajoutons-y Francis Pélissier ainsi que les frères Jules et Lucien Buysse (3ème en 1924) et nous avons l’une des équipes les plus expérimentées de l’époque.
Face à elle, « Alcyon » semble pouvoir relever le défi avec Nicolas Frantz (2ème en 1924), Félix Sellier (3ème en 1922) qui vient de s’adjuger Paris-Roubaix et Bartolomeo Aimo (4ème en 1924).
A 40 ans, après 2 ans d’impasse, Eugène Christophe (2ème en 1912) reprend du service au sein de l’équipe « J.B Louvet » tandis que Jean Alavoine (2ème en 1919 et 22) représente à lui seul le team « J. Alavoine Dunlop » !