Aja au Mont-du-Chat
Hoban remporte les 2 points chauds puis, après la traversée de Yenne (km 90), la route commence à s’élever alors que l’on entre en Savoie et qu’il va falloir, pour la seule fois dans l’histoire du Tour, gravir l’un des plus difficiles cols de France, le Mont-du-Chat dont les 8 derniers kilomètres sont à plus de 11% de dénivelé.
L’allure est réglée par Bruyère jusqu’à ce que Lopez-Carril place une première banderille mais c’est un de ses coéquipiers chez Kas, un asturien comme lui, Gonzalo Aja (28 ans ; 4ème de la Vuelta 72) qui fait la différence.
Derrière, Merckx semble souffrir. Poulidor puis Panizza le lâchent. Au sommet (km 108,5), Aja possède 31’’ d’avance sur Poulidor, 1’36’’ sur Panizza, 1’45’’ sur Agostinho, Bertoglio, Martinez et Merckx, 2’21’’ sur Lopez-Carril, Pollentier, Romero et Janssens.

  Merckx à Aix-les-Bains
Les organisateurs avaient soigneusement mis en garde coureurs et suiveurs de la difficulté de la descente, traîtresse au possible. Merckx n’en a cure. Le maillot jaune descend à tombeaux ouverts, Mariano Martinez (Sonolor) dans sa roue. A 7 km de la ligne, les 2 téméraires ont comblé leur handicap sur Aja et Poulidor regroupés en tête de la course. Pour Merckx, remporter l’étape au sprint n’est plus ensuite qu’une formalité. « Le Cannibale » s’en sort bien mais, le lendemain, lors de la journée de repos, le moral n’est pas au beau fixe : « Je ne cacherai pas que mon kyste à la selle me donne quelques inquiétudes. Le chirurgien m’avait prédit une guérison définitive dans les quatre jours suivant l’intervention (le 22 juin). Or, il se trouve que la plaie n’est toujours pas refermée, encore moins cicatrisée.(...) Si jamais mon médecin m’interdisait de reprendre la course, alors, je suivrais son conseil. »

Classement de l’étape

* Les temps sont pris à l’entrée du circuit.

Classement général