« L’escadron noir » se montre enfin
Karel Steyaert, le directeur sportif de l’équipe belge, ne peut se satisfaire du Tour de France réalisé par ses hommes. Seul Ray Impanis (7ème du général) a, pour l’instant, tiré son épingle du jeu mais aucune victoire d’étape n’a égayé l’atmosphère (et rempli les tiroirs-caisses). Romain Maes, vainqueur du Tour en 1935, n’hésite pas à critiquer la formule de sélection : 9 comités régionaux proposent chacun leur candidat. Comme il y a 9 places à prendre dans l’équipe, il est facile de comprendre que chaque région aura son qualifié ! Résultat : Stan Ockers est resté à la maison ! Bref, il est temps, aujourd’hui, de mettre le nez à la fenêtre.
Et, en effet, sur les 10 coureurs qui s’échappent, peu après le départ, on ne recense pas moins de 4 Belges (Impanis, Schotte, Mathieu et Callens). Pour les accompagner, 2 hommes de l’équipe de France (Massal, victorieux hier, et Teisseire, victorieux à Lyon), 2 Centre Sud-Ouest (Latorre et Levêque), 1 Île de France (Lucas) et 1 Suisse (Tarchini).

 Teisseire ne s’en laisse pas compter
Lucien Teisseire tente de profiter de la côte d’Alaric pour éviter le surnombre belge. Raté ! Callens, Impanis et Schotte ne le quittent pas d’une roue. Mais à Carcassonne, Callens a beau lancer le sprint. Il ne peut rien faire face au déboulé de Teisseire. Les Belges sont toujours bredouilles !

Teisseire réalise le 5ème doublé sur ce Tour.

Il étoffe ainsi un peu plus son palmarès qui compte à ce jour Paris-Tours 1944, 2ème de Paris-Roubaix 1945, une étape de Paris-Nice 1946, 2 étapes du Tour de Suisse 1946 et une 2ème place à Milan - San Rémo derrière Coppi, imbattable ce jour là, toujours en 1946.

 Lazaridès en difficulté
Tandis que le peloton finit à 12’43’’, Apo Lazaridès (8ème du général ce matin) qui souffre du coude droit ne peut suivre le rythme et passe la ligne 25’27’’ après Teisseire.

Classement de l’étape

Classement général