Julich inquiète
9 coureurs prennent la poudre d’escampette au 52ème km : Julich, Bölts, Boogerd, Vidal, Agnolutto, Halgand, Mengin et Lamouller. Ce groupe passe au ravitaillement de Recogne (km 90) avec 10’10’’ d’avance. Il est temps de réagir, estiment les US Postal et les Once qui ne voient pas d’un bon oeil la présence au sein de cette entité d’un homme comme Bobby Julich (Crédit Agricole), 3ème du Tour 1998. La poursuite est lancée ! Si brusquement que 39 coureurs (la plupart des favoris, L. Jalabert excepté) sèment le reste du peloton et rejoignent les échappés au 133ème km. Les autres recollent km 178.

 Jalabert ressuscite
A peine le temps de souffler que Ludo Dierckxsens (Lampre) remet le couvert, km 185, accompagné de Laurent Jalabert (CSC) et de Francisco Mancebo (Banesto). 1’20’’ aux 20 km ; 55’’ aux 10... Rien n’est joué lorsque Jalabert attaque à 3200 mètres de la ligne. C’en est fini de l’Espagnol, pas de Dierckxsens qui recolle. C’est au sprint que Jalabert s’impose, tandis que le peloton termine à 7’’.
Il s’agit de la 3ème victoire d’étapes du Mazamétain sur le Tour après celles de Bruxelles en 1992 et de Mende en 1995. Maillot jaune en 1995 et en 2000, 4ème en 1995, maillot vert en 1992 et 1995, on ne peut pas dire que Jalabert, à 32 ans, vit ses premières heures de gloire sur la Grande Boucle. Mais, après son départ de la Once à la fin de la saison dernière, après sa chute d’une échelle chez lui en février, certains évoquaient une retraite dorée pour le champion aux 137 bouquets. Rien tout cela : Jaja se retrouve 2ème du général à 18’’ de O’Grady. Tout en conservant (le plus souvent) les pieds sur terre : « La marche est haute et je trébuche facilement », ironise-t-il lorsqu’on évoque pour lui un podium à Paris.

Jalabert n’avait plus levé les bras depuis l’avant-dernière étape du Dauphiné Libéré 2000. Une éternité pour l’ex-numéro 1 mondial.

 Classement de l’étape

 Classement général