Un Tour sans Bernard Hinault
L’information principale de ce 80ème Tour de France est l’absence de celui qui en était le symbole depuis 1978 : Bernard Hinault.
Au soir du 18 juin 1983, l’annonce de son forfait (il ressent une lancinante douleur au genou qui l’obligera à subir une opération au cours de l’été) a complètement transformé la donne.
Beaucoup parlent alors d’un Tour sans véritable « Grand », d’un Tour à la « Walkowiak ».
Par contre, on espère de ce Tour qu’il sera plus spectaculaire. On attend une course pleine de rebondissements. Non pas qu’Hinault refusait le combat, mais sa présence freinait les velléités offensives de plus d’un ...

 A qui le Tour ?
Aucun coureur ne fait figure de grand favori mais s’il ne fallait citer qu’un nom, ce serait celui de Sean Kelly (Sem), vainqueur de Paris-Nice ces deux dernières années, du Critérium International et du Tour de Suisse en 83.
Ensuite, il est de bon ton d’opposer les « Anciens » : Zoetemelk et Van Impe, tous deux nés en 1946, lauréats de la Grande Boucle respectivement en 80 et 76, Kuiper (2ème en 77 et 80) ou Agostinho (3ème en 78 et 79) aux « prétendants » : Anderson, Rooks, Roche, Simon, Madiot, Fignon, Bernaudeau, Winnen ou Breu.

 1er Tour pour les Colombiens
Ce Tour 1983 est marqué par la présence dans le peloton d’une équipe amateur : l’équipe Colombie Varta. Sur un parcours où la montagne est omniprésente (avec une belle incursion dans le Massif Central et une arrivée au Puy de Dôme), on attend beaucoup des petits grimpeurs colombiens que certains espèrent « sonner d’entrée de jeu » sur des terrains peu à leur convenance (Clm par équipe de 100 km, étape « pavée » de Roubaix).