Plus d’une demi-heure d’avance sur le meilleur horaire
On s’attendait à une étape calme après le contre-la-montre de la veille.
Les coureurs en ont décidé autrement, parcourant les 192 km qui séparent Le Mans de Nantes à la vitesse moyenne de 44,493 km/h (48,7 km/h pour la 2ème heure). Mais reprenons chronologiquement les faits.

 Bondue intenable
Alain Bondue est d’abord à l’initiative d’une échappée de 16 hommes entre les 37ème et 52ème km. Puis, au 118ème km, le champion du monde de poursuite 1981 et 1982 s’extrait du peloton avec 11 autres téméraires avant de continuer seul (1’26’’ d’avance km 141) mais le Roubaisien de La Redoute est récupéré au 165ème km.

 Fignon thésaurise
Laurent Fignon profite ensuite des 300 m de pente du catch de La-Chapelle-Saint-Erdre (km 183) pour empocher 12’’ de bonifications.

 Anderson s’énerve
Dans les 10 derniers kilomètres, Phil Anderson (5ème du général) se livre à une débauche d’efforts invraisemblable. L’Australien réussit finalement à emmener avec lui Jules, Van Vliet, Van Houwelingen, Le Guilloux (2ème du général) et Garde.
Pas sûr qu’en attaquant de la sorte, Anderson ait travaillé efficacement pour son équipe Panasonic qui compte dans ses rangs un excellent sprinter du nom de Vanderaerden...

 Encore un Renault !
Peu importe pour Pascal Jules qui réussit, à plus de 3 km de la ligne, à fausser compagnie à ce petit groupe. Tandis que ses compagnons de fugue sont repris, lui remporte, à 23 ans, la plus belle victoire de sa trop courte carrière.
Parisien comme son grand ami et capitaine Laurent Fignon, Jules se sentait physiquement assez proche de lui lors des courses de jeunes mais il avoue que « depuis, il a mis quelques kilomètres entre (eux) deux ».

Pascal Jules est décédé dans un accident de la route en 1987. A 26 ans.

Classement de l’étape

Classement général