Pas de maillot jaune ce matin au départ
L’étape est marquée par une anecdote assez rare : il n’y a pas de maillot jaune dans le peloton. Sörensen s’est en effet cassé la clavicule la veille à Valenciennes. Déclaré non-partant quelques heures après sa chute, Greg Lemond aurait pu, ce matin, revêtir la tunique mais il a préféré se souvenir de Merckx et de Zoetemelk qui n’avaient pas non plus accepté le maillot après les abandons d’Ocana en 1971 et de Hinault en 1980.

 234 km d’échappée solitaire victorieuse pour Marie
Thierry Marie s’enfuit au 25ème km, à Estrée-Wamin. Le Normand de Bénouville se retrouve à Abbeville (km 76) avec 21’25’’ d’avance, 22’ au km 127. Au sommet de la côte de Valmont (km 204), il possède encore 10’20’’ sur Harmeling, parti un temps en contre, 12’40’’ sur le peloton ; 3’10’’ à 5 km. C’est tout bon pour le coureur de Castorama qui avoue avoir souffert sur la fin : "A 30 kilomètres de l’arrivée, j’étais cuit... J’ai peut-être trop accéléré dix bornes plus tôt pour définitivement démoraliser le peloton...Je suis dans un état... comme la fringale..."
Le peloton franchit la ligne 1’54’’ plus tard. Un bonheur n’arrive jamais seul : 11ème à 1’19’’ de Lemond ce matin, Thierry Marie récupère le maillot jaune qu’il avait déjà porté après le prologue gagné à Lyon.

Thierry Marie sur la route du Havre :

"Auparavant, j’étais un dragster, maintenant, je suis un marathonien, je prouve que je sais tout faire."

 En 2ème position dans le livre des records
Marie se classe au 2ème rang de l’histoire du Tour à 19 km du record d’Albert Bourlon : 253 km entre Carcassonne et Luchon en 1947.
A noter que ce n’était pas Guimard, le directeur sportif des Castorama, dans la voiture qui l’a accompagné toute l’après-midi mais son adjoint, Bernard Quilfen. Un détail, oui, mais Marie a affirmé que cela l’avait rassuré car Quilfen avait lui-même réussi ce type d’exploit (222 km entre Besançon et Thonon en 1977). Son expérience lui a été profitable.

Classement de l’étape

Classement général