Trousselier exclu
Rappelons-nous que Louis Trousselier, vainqueur du Tour 1905, a terminé l’étape précédente en 47ème position après avoir parcouru 80 km avec un vélo dont le tube inférieur du cadre était brisé.
Conformément au règlement, il a le droit, à l’étape, de réparer sa machine, à condition de ne pas toucher aux éléments poinçonnés. Or, lorsque « Trou-Trou » se présente au contrôle de départ de la 2ème étape, son vélo ne dispose plus des étiquettes chattertonées qui constituent le poinçonnage du cadre. Desgrange le met immédiatement hors course. M. Gentil, le directeur de la marque Alcyon, tente de faire pression sur l’organisateur en donnant l’ordre à ses coureurs de se retirer de l’épreuve… avant de baisser pavillon 10’ avant le départ.

 Petit-Breton et Passerieu dominent toujours la course
Le début d’étape est marqué par de multiples crevaisons dues à des clous abondamment jetés sur la route. Le calme revient entre Douai (km 60) et Cambrai (km 89).
La ville du Cateau symbolise la fin des voies pavées. Une aubaine pour l’Italien Luigi Ganna qui s’offre 2 km d’avance avant de se faire rejoindre par le peloton. Un peloton qui redoute particulièrement les 100 km séparant Charleville de Longwy, 100 km sans ravitaillement où la faim et la soif en assomment plus d’un. A Longwy (km 325), il ne reste plus que 8 coureurs en tête : Ganna, Charpiot, Garrigou, Van Houwaert, Petit-Breton, Passerieu, Paulmier et Rossignoli.
Bientôt plus que 3 : les 2 premiers de la 1ère étape (Passerieu et Petit-Breton), accompagnés jusqu’à la frontière allemande par Ganna. Cette fois, aucune crevaison ne vient perturber la fin de course et Petit-Breton peut s’imposer au sprint d’une demi-roue devant son coéquipier de chez Peugeot.

Petit-Breton (à gauche) et Passerieu se taquinent à l’arrivée

 Classement de l’étape

 Classement général