Emile Georget 6ème
Dans la rédaction de son article « En suivant la course » («  L’Auto »), H. Desgrange ne semble pas motivé par la narration des péripéties de l’étape du jour : «  Je voudrais bien vous dire quelques mots de la course d’aujourd’hui. Hélas ! Dans l’interminable suite des heures, nombre de choses, nombre de faits se sont déroulés sous mes yeux, et j’avoue ne pas avoir retenu autre chose que le sentiment de la supériorité des trois hommes que je cite plus haut ». « Ces trois hommes », chacun l’aura compris s’appellent Lucien Petit-Breton, Gustave Garrigou et Emile Georget. Ce sont les 3 premiers du classement général, 3 équipiers de la formation Peugeot. Ils s’apprêtent à se disputer la victoire d’étape mais Garrigou, victime d’un « accident de machine » avant Villers-Bocage, perd le contact avec ses collègues.
A l’emballage, Petit-Breton s’arrête net. «  L’Argentin » vient de perdre une pédale et doit laisser Georget remporter sa 6ème étape sur ce Tour. Ce qui ne fait qu’aviver les regrets du meilleur grimpeur de l’épreuve : «  Vous allez encore me faire regretter davantage la bêtise que j’ai commise dans la neuvième étape. Si vous saviez comme j’en suis navré ! Pensez donc, aujourd’hui, je serais bon premier du classement général, encore que Petit-Breton soit un homme réellement extraordinaire. »

  Boire ou pédaler, il faut choisir
« L’Intran » raconte que Fernand Lallemend (1878-1964) a tellement aimé le cidre normand qu’il a fallu le hisser sur un charriot puis en voiture pour qu’il termine l’étape… avant d’être logiquement disqualifié.

 Classement de l’étape

 Classement général