Erreur de parcours
Grosse affluence sous le coup de minuit dans la côte de Cenon pour applaudir les 16 rescapés du Tour de France. Durant 10 kilomètres, le peloton, éclairé par les phares de voiture, roule entre deux haies de spectateurs. Oui, mais ils ne sont plus là pour préciser le bon chemin, à Saint-André-de-Cubzac, où « la caravane » devait théoriquement filer vers Blaye. Organisateurs et coureurs s’engagent alors sur une affreuse route pavée avant de se perdre dans la campagne girondine. Il faut, à chaque bifurcation, inspecter les poteaux indicateurs à l’aide d’une lanterne pour, enfin, atteindre Blaye (km 48) après 2 heures de pérégrinations. 2 heures fatales à Jean-Baptiste Dortignacq (7ème du général) qui est tombé à un passage à niveau et qui abandonnera bientôt.

 Du mouvement
A la sortie de Blaye, le leader du général, René Pottier, perd 3 à 4’ à resserrer son moyeu arrière. Petit-Breton et E. Wattelier en profitent pour s’échapper. Pas pour longtemps : Wattelier crève à l’entrée de Cognac (km 124) puis Petit-Breton casse plusieurs rayons. Le temps de réparer, «  l’Argentin » se fait dépasser par le peloton et rejoindre par Pottier. Inutile de paniquer : les 2 hommes reviennent sur la tête de course avant Saintes (km 151).

 Trousselier et Petit-Breton en amis
Il reste 240 km à parcourir. On s’attend à une fastidieuse course d’attente jusqu’à ce que Trousselier, suivi par Petit-Breton, pousse une accélération en entrant dans Rochefort (km 189) à 7h52’. Personne ne reverra plus nos lascars qui se relaieront parfaitement jusque l’arrivée. «  Trou-trou » s’arrêtera même du côté de La-Roche-sur-Yon (km 327) pour attendre son collègue victime d’une crevaison. Avant de le battre au sprint une soixantaine de kilomètres plus loin.

 Classement de l’étape

 Classement général