Les Gan tentent d’oublier le départ de Boardman
C’est d’abord Yvon Ledanois qui, au 18ème km, montre le maillot de l’équipe Gan, orpheline depuis la chute de Boardman dès le prologue. Ledanois passe le sprint-bonification de Livarot (km 72) avec 3’30’’ d’avance sur le peloton mais il est rejoint puis lâché dans une côte après Lisieux (km 91) par Cabello (Kelme) et Thibout (Castorama). Ces 2 hommes résistent plus de 56 km avec une avance qui ne dépasse guère les 30’’. Ils passent même en tête le pont de Normandie (km 135) mais ils sont absorbés par le peloton juste après, à 26 km du Havre.
C’est alors au tour d’un autre Gan, Francis Moreau d’avoir des fourmis dans les jambes. En compagnie de Serpellini (Lampre), il s’enfuit, km 141, mais la difficile côte d’Applemont a raison de son courage, à 12,5 km du but.

 Jalabert perd le maillot jaune
A 2500 m de l’arrivée, Sammy Moreels (Lotto) conduit à bloc le peloton. Il commet une faute dans un rond-point. C’est la chute. Nelissen, Baldato, Moreau, Abdoujaparov et, catastrophe, le maillot jaune Jalabert sont à terre. Le Mazamétain se relève rapidement mais il perd 50’’ dans l’affaire et, par là même, son paletot !

 Ivan Gotti se révèle pour la première fois
L’heureux bénéficiaire de la journée s’appelle Ivan Gotti. L’Italien a profité de son prologue (21ème) et de la victoire de son équipe Gewiss lors du contre-la-montre par équipes pour occuper la 2ème place du général. Le voilà maillot jaune.
En 4 années professionnelles, aucune victoire à son compteur ! N’allez pas croire qu’il s’agit là d’un second couteau. Le Lombard remportera bientôt 2 Tours d’Italie (en 1997 et 1999).

 Mario Cipollini, bien sûr
La chute a sensiblement réduit les candidats à la victoire d’étape. Mario Cipollini l’emporte facilement, « pour la première fois, sur le 11 dents. » Il s’agit de la 2ème victoire consécutive de l’Italien dans un sprint, après sa victoire de l’avant-veille à Vitré. "Super Mario" raconte : "Je me trouvais alors en 3ème position et j’ai vu un Lotto (Moreels) foncer droit vers les barrières, entraînant ses suivants avec lui. Il allait beaucoup trop vite, et, surtout, il ne regardait pas devant lui. Il baissait la tête ! Mais cette arrivée était beaucoup trop dangereuse. Le rond-point n’était pas indiqué. En tous les cas, moi, je n’ai rien vu. Dans ces cas-là, de toute façon, on ne songe qu’aux sprints et à se placer le mieux possible. Martinello a fait un travail formidable pour moi dans les 3 derniers kilomètres. J’ai été capable d’éviter la chute, tant mieux.

Cippolini devant Zabel et Moncassin

Classement de l’étape

Classement général