Une étape comme les autres
Alors que, jusqu’à présent, la dernière étape du Tour de France se déroulait dans la bonne humeur, devant une foule considérable, cette année, les premières heures de course ont été d’une parfaite monotonie. L’enthousiasme populaire ne s’est manifesté qu’aux portes de Paris. Une conséquence du nouveau règlement privilégiant les contre-la-montre par équipes ? Peut-être car les spectateurs semblent déconcertés par cette formule qui, sans l’aide d’un chronomètre, ne permet pas de savoir immédiatement qui est en tête.

 Leducq lance sa carrière
Aujourd’hui, le peloton a roulé paisiblement. A Boulogne-sur-Mer, il comptait déjà une heure de retard sur l’horaire. Seul André Leducq a animé quelque peu la course aux alentours d’Abbeville mais la présence à ses côtés de Gordini ne l’a pas incité à poursuivre son effort.
Dans une côte, à Vallangoujard, le Parisien a remis le couvert : 250 m. d’avance à Pontoise, 500 m. à Conflans-Sainte-Honorine, 1 km à Saint-Germain. C’est gagné pour «  Dédé » qui s’est brillamment fait remarquer lors de sa 1ère Grande Boucle (3 victoires d’étape ; 4ème du général). De quoi s’acheter sa première voiture, une Fiat Torpédo 7 chevaux.

 Le triomphe Alcyon
Ludovic Feuillet, le directeur sportif de la formation Alcyon, peut être fier de ses hommes. Ils lui ont offert 11 étapes, ont trusté les 5 premières places du général, la palme revenant à Nicolas Frantz. Ce fils de riches fermiers luxembourgeois, qui tient un commerce de cycles à Mamer vient de concrétiser ses qualités de coureur complet. 2ème du Tour en 1924, 4ème en 25, 2ème en 26, à 28 ans, il rejoint son compatriote François Faber (vainqueur en 1909) dans les annales.

 Classement de l’étape