Les Italiens maîtrisent la course
Le peloton prend la direction de la route des lacs à travers la forêt landaise. En toute tranquillité jusqu’à ce que la crevaison de Meulenberg après Soustons, soit à 35 km de l’arrivée, ne mette le feu aux poudres. Pourquoi ne pas profiter de l’incident pour se débarrasser du favori du sprint, déjà vainqueur à 3 reprises cette année ? C’est ce que pense l’Allemand Wengler, vite rejoint par Rossi, extrêmement vigilant après sa victoire ce matin. Les Italiens ne font pas les choses à moitié puisque Servadei et Martano accompagnent leur leader. Côté français, Leducq et Lesueur (Cadets) ont également flairé le bon coup.
A Bayonne, Glauco Servadei (1913-1968) l’emporte logiquement devant Jules Rossi qui est déclaré vainqueur de l’étape, après addition des temps des 2 demi-étapes.

 Leducq en jaune
André Leducq (2ème du général à 52’’ de Majérus) ne s’est pas immiscé dans cette échappée en pure perte. Il a profité de l’apathie du peloton relégué à 1’40’’ pour revêtir, à plus de 34 ans, un nouveau maillot jaune. Un honneur qui ne lui était plus arrivé depuis 1932, année de sa 2ème et dernière victoire dans l’épreuve. Et dire que le Parisien, après avoir songé, au début de saison, à sa reconversion en tant que directeur sportif, s’était inscrit chez les individuels. Un électrochoc : « C’était en somme, pour moi, le retour à l’usine. Mais en me dédaignant, ils me rendaient ma jeunesse. Je me suis entraîné d’arrache-pied à Auvers-sur-Oise. Je me levais chaque matin à 5 heures. Les côtes de la région - il y en avait quelques unes d’assez carabinées - n’avaient plus de secrets pour moi... Je les avalais comme un bonbon fondant » ("Une fleur au guidon" A. Leducq).

Leducq, pas peu fier de démontrer qu’il n’est pas encore fini...

Classement de l’étape

Classement général