Le Luxembourg toujours en verve
Nous nous étions quittés l’année dernière sur la victoire à Paris du Luxembourgeois Arsène Mersch. Nous nous retrouvons sur la piste de l’hippodrome de Marcq-en-Barœul pour fêter le succès d’un autre résident du Grand-duché : le solide Jean Majérus (23 ans ; 1,87m, 83 kg) devant ... Arsène Mersch, 2ème à 57’’.
Majérus s’est enfui à 25 km de l’arrivée au beau milieu de la route pavée, sans se soucier le moins du monde du trottoir cyclable pourtant en parfait état, et ce malgré un poignet gauche blessé. Speicher s’est lancé à sa poursuite mais le champion de France a rapidement baissé pavillon devant la puissance du Luxembourgeois.
Cette 1ère étape a beaucoup ressemblé à Paris-Roubaix : la côte de Doullens pour lancer les hostilités ; Rossi (dernier vainqueur en date de la classique pascale) qui accélère sur une portion de très mauvaise route après Doullens ; Puis, à partir d’Arras, la bagarre dans la poussière et les pavés. Bagarre au dessus de laquelle Majérus s’est extirpé, comme nous l’avons déjà expliqué plus haut.

Mersch (à gauche) et Majérus : le cyclisme luxembourgeois se porte bien

 Un bilan par nations
Du côté des Français, Lapébie et Archambaud (12ème et 13ème à 1’46’’) s’en sortent parfaitement, tout comme Speicher qui concède 2’50’’.
Les Belges se satisfont que S. Maes soit arrivé avec Speicher. C’est moins bien pour Vervaecke qui perd 9’7’’
H. Desgrange préfère s’apesantir sur les Italiens, sur Bartali (qui finit avec Maes et Speicher) plus précisément. Ce dernier fait ses premiers pas en France et le directeur du Tour de France ne se montre pas encore dithyrambique à son égard : "Il paraît difficile de dire que Bartali, qui gagnait voici 3 semaines le Tour d’Italie, n’est pas en forme. Il semble que ce soit plutôt son cerveau qui ne soit pas à plein rendement. Dans la côte de Doullens, pourtant pas bien terrible, il est évidemment en difficulté. Il se reprendra sûrement, car il semble bien posséder une grande qualité. Il est assez bien bâti, avec de très belles cuisses que déparent des mollets de coq. Il n’est pas d’un modèle très puissant. Sauf ses cuisses, tout est un peu maigrelet, surtout ses bras. (...) Le masque est sympathique, avec de beaux yeux rieurs, qui surprennent lorsque l’on connaît la gravité des pensées de Bartali." Martano n’a pas récupéré de sa blessure du début de saison. Il est relégué à 11’13’’, Camusso à 17’25’’.
Les grimpeurs espagnols sont, sans surprise, déjà fort loin : Berrendero à 36’5’’ et Ezquerra à 51’16’’.

Classement de l’étape

Classement général

* En cas de victoire en solitaire, une bonification égale à l’avance sur le 2ème est accordée avec un maximum de 2’ (à ajouter à la bonification quotidienne de 1’30’’).