Des bonifications pour Pélissier
Ce n’est un secret pour personne que Desgrange, organisateur de l’épreuve, éprouve de l’admiration pour Charles Pélissier, vainqueur de 14 étapes depuis 1929. Malheureusement, l’illustre sprinter passe difficilement les cols. Comment l’aider quelque peu à inscrire son nom au palmarès du Tour ? En offrant des bonifications aux arrivées, pardi ! C’est ainsi que chaque jour, 4’ seront offertes au premier, 2’ au 2ème, 1’ au 3ème ! Le public qui, depuis 1930, s’est pris au jeu des arrivées groupées, ne pourra qu’y trouver son compte.
Hélas, 3 semaines avant le départ, Pélissier tombe lourdement sur le vélodrome de Nice et déclare forfait.

 Pourquoi pas Leducq ?
Pélissier n’est pas la seule « star » à ne pas répondre présent. Vainqueur sortant, Antonin Magne ne s’est toujours pas remis des efforts consentis l’année dernière. Il a fait l’impasse.
Reste André Leducq. Certes, «  Dédé » n’a guère impressionné depuis son succès en 1930 mais notre titi parisien ne se débrouille pas mal du tout au sprint. Le système concocté par Desgrange lui convient donc parfaitement. Epaulé par Bidot, Moineau, Péglion, Barthélémy et la « Nouvelle Vague » (Speicher, Archambaud, Lapébie), Leducq peut s’imposer une nouvelle fois.

 L’adversité ?
L’équipe italienne fait forte impression avec Antonio Pesenti (vainqueur du dernier Giro, 3ème du Tour 31), Francesco Camusso (1er du Giro 31) et Raffaele Di Paco (lauréat de 5 étapes du Tour 31).
Karel Steyaert, le très respecté dirigeant de la formation belge, renouvelle sa confiance en Jef Demuysère, toujours placé, rarement gagnant : 2ème du Giro 32, 2ème du Tour 31, 3ème du Tour 29, 4ème du Tour 30. L’Anversois devra cependant commencer par s’imposer au sein de sa propre formation où une pléiade de coureurs de classiques (Ronsse, Aerts, Rebry, Schepers, Bonduel) n’abandonneront pas facilement leur appétit de victoires.