Demuysère au courage
Le col de la Faucille, bien entretenu, habité jusqu’au sommet, ne présente pas de difficulté. Pélissier souriant, Guerra et Trueba le franchissent ensemble en tête quelques secondes avant les autres. C’est ensuite que la course devient difficile du fait de la pluie qui rend le sol glissant et de l’état désastreux des routes particulièrement défoncées.
Un coureur en souffre terriblement : le 4ème du classement général, Jef Demuysère. Le Flamand, tombé lors de l’étape précédente, s’est présenté au départ ce matin les genoux et les bras couverts de pansements, les poignets bandés. Il ne peut, le plus souvent, tenir son guidon que d’une main, chaque coup de frein lui provoquant un rictus sur le visage. Un moment relégué à un quart d’heure, Demuysère songe à abandonner mais il termine courageusement 15ème de l’étape à 4’41’’ du groupe de tête.

Jef Demuysère (1906 - 1969) en difficulté lors de cette étape.

Le flamand avait déjà fini 3ème du Tour en 1929.

 Bonduel réalise une belle saison
Excellent descendeur, Pélissier se retrouve seul au commandement dans la descente du col de la Faucille mais la route est encore bien longue. Guerra, 2ème du général crève. Peut-être est-ce l’heure de lui porter le coup fatal ? Mais non, le maillot jaune Leducq perce également. L’équipe de France se doit de l’attendre. 10 hommes se présentent donc ensemble à Belfort où « Charlot » se fait battre au sprint par Frans Bonduel (7ème du général à Paris). Le Belge s’était déjà fait remarquer cette année en remportant, et de quelle façon, le Tour des Flandres 9’15’’ avant Aimé Dossche, lui aussi présent lors de cette Grande Boucle. Le tout à 23 ans, s’il vous plait !

Classement de l’étape

Classement général