Simon en difficulté
A l’inverse de ce qui s’est passé la veille, le départ ultrarapide provoqué par les espagnols et les Wolber ne permet pas au maillot jaune Simon d’adapter progressivement son organisme douloureux à l’effort. Les premières rampes du Puy-Mary le relèguent parmi les lâchés. Au sommet (km 35), le malheureux est pointé à 2’12’’ de Van Impe, à 1’29’’ de Fignon et de Kelly, ses adversaires au général.
La situation s’avère critique mais ces derniers ne profitent pas de la situation et notre vaillant champenois réintègre sa place au sein de l’élite aux alentours du 60ème km.
A l’arrivée, Simon n’en mène cependant pas large : « J’ai souffert beaucoup plus que les 2 derniers jours. Maintenant, ce n’est pas mon épaule exclusivement qui me fait souffrir. J’ai très mal aux reins. Depuis ma blessure je ne peux pratiquement plus pédaler en danseuse. Je reste assis et ma masse musculaire dans ces conditions me procure des ennuis rénaux. Je ne me fais pas d’illusions. »

 Exploit solitaire de Le Bigaut
Lorsque Simon a rejoint le peloton, Pierre Le Bigaut (Coop) est déjà parti. Le breton a attaqué au 46ème km pour posséder 1’45’’ d’avance en haut de la côte de Collanges (km 64). Arnaud, Bazzo, De Rooy, Bérard, Hernandez et Millar ont contre-attaqué à partir du 70ème km mais Millar, le porteur du maillot à pois, a dû assumer la quasi-totalité du travail. Le Bigaut a tenu bon (" Le 13 dents a chauffé ") avant de prendre définitivement ses distances et de remporter, à 24 ans, la plus belle victoire de sa carrière.
A Guémené-sur-scorff, Emile, son père (professionnel dans les années 1960) et Jean Gainche, son parrain (vainqueur d’une étape du Tour en 1958) peuvent être fiers du « Petit Pierre ».
Le peloton a terminé à 7’21’’.

Classement de l’étape

Classement général