Van Impe au commandement ?
L’étape-reine des Pyrénées a de quoi inquiéter Eddy Merckx qui se plaint toujours de douleurs au genou droit. Le grimpeur belge Lucien Van Impe ne le talonne que de 2’17’’. Autant dire pas grand-chose.
La montée de Peyresourde s’effectue au train. Van Impe sprinte au sommet (km 13,5) tandis qu’un de ses équipiers chez Sonolor, Sanquer, tente de se faire la belle dans la descente. Sans succès.
L’ascension d’Aspin ressemble en tout point à la précédente. Van Impe (1er en haut, km 44) semble se fixer pour objectif le Grand Prix de la Montagne.
Dans le Tourmalet cependant, les événements se précipitent quelque peu. A 3 km du col, « Lulu » attaque et passe le faîte avec 1’10’’ d’avance sur Merckx et Zoetemelk. Le petit belge poursuit son effort et se retrouve à Luz-Saint-Sauveur (km 92,5) avec 35’’ supplémentaires dans son escarcelle. Malheureusement, dans la vallée, le vent de face le handicape fortement et ses 2 adversaires le rejoignent au 112ème km.
On assiste alors à un conciliabule en flamand entre les 2 compatriotes, conciliabule qui profite tout d’abord à Lopez-Carril, Galdos et Mortensen puis à Guimard, Labourdette et bien d’autres qui recollent à la tête de course.

 Labourdette pour venger son maître
Dans le col du Soulor, Van Impe lance quelques banderilles mais c’est un équipier d’Ocana chez Bic, un pyrénéen de souche, Bernard Labourdette, qui porte l’estocade. Il franchit le Soulor avec 30’’ d’avance sur ses poursuivants, gravit l’Aubisque puis descend 5 km jusque Gourette où ses supporters, venus d’Oloron-Sainte-Marie, l’accueillent avec la joie que l’on imagine. Pendant ce temps, un orage qui n’est pas sans rappeler celui du col de Menté, s’abat à nouveau sur la course. Sans occasionner d’accident cette fois...

Labourdette réalise cette année son meillleur Tour de France : 8ème à Paris tout en ayant beaucoup travaillé pour son leader.

Classement de l’étape

Classement général