2 approches différentes
1’5’’ séparent ce matin le maillot jaune Lance Armstrong de son suivant Jan Ullrich. Très peu lorsque l’on sait que l’Allemand a battu l’Américain d’1’36’’ dans un chrono similaire lors de la 12ème étape.
Comment aborder un rendez-vous aussi crucial ? D’un côté, malgré la pluie battante, Armstrong enfourche avant-midi son vélo afin de mieux s’imprégner d’ un parcours qu’il connaît déjà pour l’avoir repéré au mois d’avril à l’occasion du Circuit de la Sarthe. Le leader du classement général demande également à ce qu’Ekimov et Pena fassent le chrono à fond de manière à lui transmettre toutes les informations nécessaires.
Ullrich, quant à lui, reste bien au chaud dans sa chambre d’hôtel, tandis que Pevenage, son manager, filme en voiture le parcours que son athlète visionnera plus tard.

 Armstrong sans trembler
Sur un plateau de 56 contre 55 pour son adversaire, Ullrich démarre fort : après 4 km de course, il possède 6’’ d’avance sur le maillot jaune. Mais, bien plus en jambes que lors du chrono de Cap Découverte, Armstrong comble rapidement son déficit, si bien qu’au km 15, les 2 hommes sont à égalité parfaite. Nous les retrouvons, km 34, alors que le coureur de la Bianchi est en tête de l’étape avec 2’’ d’avance sur le maillot jaune, 15’’ sur Millar. Autant dire que la partie est très mal engagée pour Ullrich lorsque, 3 km plus loin, il dérape dans un rond-point et finit sa glissade dans une botte de paille. Mal remis de cette chute, il manque de faire un tout droit quelques instants plus tard. Déstabilisé, l’Allemand termine 4ème, à 11’’ d’Armstrong (3ème), assuré de remporter son 5ème Tour de France.

Armstrong à quelques encablures de la victoire...

 La revanche de Millar
2 heures plus tôt, L’Anglais de la Cofidis David Millar a réalisé le meilleur chrono à 54,351 km/h de moyenne, malgré une chute à 6 km de la ligne ! De quoi faire oublier sa déconvenue du prologue lorsque la victoire lui avait échappé à cause d’un saut de chaîne. Il s’agit de la 3ème étape remportée sur le Tour par Millar après le contre-la-montre du Futuroscope en 2000 et Lavelanet-Béziers en 2002. Nous le retrouverons vainqueur d’étape en 2012 mais, entre-temps, en juillet 2004 plus précisément, dans le cadre de l’affaire Cofidis, David Millar reconnaîtra devant le juge avoir effectué trois cures d’EPO d’une semaine chacune lors des saisons 2001 et 2003. Ce qui lui vaudra 2 ans de suspension.

 Hamilton termine en trombe
6ème du général ce matin, Tyler Hamilton, 2ème de l’étape, a doublé les Basques d’Euskaltel Zubeldia (17ème) et Mayo (19ème). Le voici, malgré sa clavicule cassée, installé au pied du podium.

Classement de l’étape

Classement général