Merckx est unique
Les coureurs arrivent en Belgique au bout de 15 km de course. 10 km plus loin, une route étroite et affreusement pavée morcelle un temps le peloton. L’allure reste ensuite constamment élevée, les attaques extrêmement fréquentes (Wagtmans, Van Neste, Pintens) jusqu’à ce que Lucien Van Impe (Sonolor) mette le feu aux poudres à 15 km de Forest. Bruyère a reçu pour consigne de contrer le petit belge mais la pente est trop rude et l’équipier de Merckx n’y arrive pas. « Le Cannibale » se charge donc lui-même de la besogne. Ocana et Godefroot engagent la poursuite mais ils doivent abdiquer.
Les 2 champions s’en donnent à cœur joie, Van Impe n’hésitant pas, de temps à autre, à relayer Merckx qui, une fois encore, a surpris tout son monde. Avez-vous en effet l’habitude de voir un maillot jaune donner le meilleur de lui-même alors qu’une épreuve chronométrée l’attend l’après-midi ? Non. Les anciens ont beau fouiller dans leur mémoire. Merckx est incomparable.

 Le trou est fait
Dans la côte d’arrivée, Merckx distance Van Impe et empoche les 20’’ de bonfications. Le peloton arrive 1’20’’ plus tard. Pingeon (91ème à 3’51’’) a explosé. Quant à Guyot, Theillière et Letort, surpris par cette fin de course échevelée alors qu’une crevaison les retenait à l’arrière, ils sont arrivés hors-délais.
Godefroot, 2ème du général, est désormais relégué à près de 2’.

Classement de l’étape

Classement général