Faber fait encore la course en tête
A 7 heures du matin, François Faber est bien au départ malgré les rumeurs d’abandon qui ont circulé pendant la journée de repos. Il est même plutôt en forme puisqu’il profite d’une crevaison de Lapize après 3 km de course pour s’échapper en compagnie de 8 coureurs (Garrigou, Paul, Paulmier, Van Hauwaert, Ménager, Crupelandt, Bettini et E. Azzini).
A mi-course à Rouen, Lapize se retrouve à 11’30’’. Faites vos comptes : 6 points séparaient les 2 hommes au départ de Caen. A ce moment de la course, Faber est donc en excellente position pour gagner son 2ème Tour de France.

 Lapize résiste jusqu’au bout
La course est cependant loin d’être finie car, devant, Garrigou, Paulmier, Van Hauwaert ont, sur crevaisons, déjà lâché prise. Crupelandt connaît bientôt le même problème tandis que Bettini est décollé dans les côtes qui précèdent Gaillon. Plus que 4 hommes en tête. Ca va mieux pour Lapize . Et ce d’autant plus qu’à Saint-Nom-la-Bretèche, le pneu du « Géant de Colombes » éclate et que, malgré toute son énergie, le Luxembourgeois ne peut revenir sur le trio de tête.
Au Parc des Princes, Ernesto Azzini (1885 - 1923) de l’équipe Legnano enlève le sprint. Faber est 4ème. Octave Lapize, 6ème, a gagné. Non sans mal : "Je suis mort, bien plus mort que Faber. Je ne tiens plus. Tenez, voyez mes pieds, écoutez craquer mes genoux. Non, vous savez, il m’en a fallu du courage !", confie le hèros au journal "L’Auto" au lendemain de sa victoire remportée à la vitesse record de 29,214 km/h.
Il faudra attendre 1933 pour que Speicher aille plus vite.

Lapize à l’arrivée à Paris.

Classement de l’étape