Bahamontès anime l’étape ... puis renonce
Dès les premières rampes du col d’Aspin, 6 hommes prennent le large : Epaud (Pelforth), Desmet 2 (Wiel’s Groene Leeuw), Ignolin (Saint-Raphaël), Beuffeuil (Mercier), Mattio et Campillo, 2 équipiers de Bahamontès à la Margnat-Paloma. Raoul Rémy, le directeur sportif de cette formation, a-t-il décidé de tenter un coup aujourd’hui ? Il semble bien car «  Baha » surgit du peloton à 3 km du sommet et le voici, au bas du col de Peyresourde (km 50) en compagnie des échappés avec 1’30’’ d’avance sur le peloton. L’Espagnol franchit le col (km 55) 30’’ avant Ignolin mais Mattio, son premier équipier, est à 2’10’’ tandis que le peloton franchit le sommet à 3’50’’. Problème : il reste 55 km avant d’atteindre la dernière difficulté : le col du Portillon. Inutile d’espérer de l’aide de la part d’Ignolin. C’est un équipier d’Anquetil ! Alors que faire ? Attendre Mattio (accompagné d’Epaud). C’est ce que fait Bahamontès mais le peloton s’est rapproché à 1’15’’ ! « L’Aigle de Tolède » insiste encore quelque peu puis se relève alors qu’un orage d’une violence extrême s’abat sur la caravane.

 Ignolin l’emporte
Ses 3 compagnons continuent l’aventure. Pour le plus grand bonheur de Guy Ignolin (vainqueur de 2 étapes de la Vuelta cette année ainsi qu’une étape du Tour 1961) qui se détache définitivement dans le Portillon pour franchir la ligne plus d’une minute devant Mattio et Epaud.
Poulidor profite de la descente pour prendre 11’’ à Anquetil, 54’’ à Desmet 1 qui conserve le maillot jaune.

Ignolin, Mattio et Epaud abordent les premières rampes du Portillon

Classement de l’étape

Classement général