Difficile de faire la différence
Les attaques fusent en ce début d’étape mais personne ne parvient à s’octroyer un écart substantiel. Seul Ludo Janssens s’offre une minute d’avance (km 140) après avoir profité du ravitaillement de Givet (km 130) pour s’enfuir. Le Belge est tout d’abord rejoint par Armand Desmet. Puis, le "mur" de Dorinne propulse Van Looy, Poulidor, Junkermann, Planckaert, Wolfshohl, Bahamontès et Anquetil à l’avant. C’en est fini de l’offensive des 2 Flamands (km 160).
En réalité, comme la veille, les écarts entre le peloton et les échappés ne dépassent quasiment jamais la minute. La faute aux progrès techniques, à l’amélioration des routes et, en conséquence, à l’élévation des moyennes. Celle de la première étape était supérieure à 43 km/h, celle de la seconde, malgré un terrain très accidenté, approche les 42 km/h. A cette vitesse, difficile de se maintenir longtemps à l’avant. Ni Manzanèque (6ème en 61) ni Gaul, vainqueur du Tour 1958, ne semblent d’ailleurs apprécier la cadence. Les voilà respectivement redevables à l’arrivée de 4’13’’ et de 5’ sur les autres cadors du peloton.

 Van Looy : 1ère victoire individuelle sur le Tour
C’est donc à un sprint que nous assistons à Jambes, sprint remporté par Rik Van Looy (G.B.C. Libertas) qui, à bientôt 30 ans, laisse enfin son empreinte sur les routes du Tour, lui qui s’est imposé à 12 reprises sur le Giro, lui le maître des classiques avec, à son palmarès à ce jour, Milan-San Rémo 1958, le Tour de Lombardie 1959, le Tour des Flandres 1959 et 1962, Paris-Roubaix 1961 et 1962, Liège-Bastogne-Liège 1961 ainsi que les championnats du monde 1960 et 1961.
Darrigade (2ème) estime que "l’Empereur d’Herentals" a été catapulté par son équipier Aerenhouts et qu’il aurait mérité la disqualification mais encore faut-il en apporter la preuve...

Van Looy, enfin récompensé

Classement de l’étape

Classement général