« La caravelle passe » (A. Magne)
L’étape de vérité : 1’8’’ séparent le maillot jaune Joseph Planckaert (Faema-Flandria) de son dauphin Jacques Anquetil (Helyett - Saint-Raphaël) au moment où les 2 hommes s’élancent pour ce contre-la-montre de 68 km entre Bourgoin et Lyon.
Après 13 km parcourus, le normand a déjà récupéré 26’’ sur un parcours tortueux qui était censé favoriser le flamand, « coureur nerveux, rompu aux variations de régime ».
Au 38ème km, Anquetil dépasse Poulidor, parti 3’ avant lui. C’est alors qu’Antonin Magne, le directeur sportif de l’équipe Mercier, prononce ces mots désormais célèbres : « Tiens, voilà la caravelle qui passe. »
Au 62ème km, c’est au tour de Gilbert Desmet, parti 6’ avant "Maître Jacques", de connaître la même humiliation.
Bref, Jacques Anquetil réalise un chef d’œuvre, à 43,597 km/h de moyenne.
Ercole Baldini (Ignis) est le seul à ne pas avoir concédé 3’ (d’extrême justesse). Les autres sont à plus de 5’. Joseph Planckaert (4ème à 5’19’’) n’a rien à se reprocher, la barre était située trop haute.

km 38 : Anquetil dépasse Poulidor