Anquetil répond présent
Naturellement, Jacques Anquetil fait figure de favori de l’épreuve mais son abandon à la Vuelta a marqué les esprits. Est-il encore aussi fort qu’en 1961 ?
Un début de réponse a été apporté lorsque Van Looy a provoqué une cassure 80 km après le départ de Pont-l’évêque. Le champion du monde avait emmené avec lui 12 hommes dont Junkermann, Poulidor, Hoevenaers, Simpson, Pauwels, Wolfshohl. Du beau monde.
Anquetil se devait de réagir : «  Le temps que nous nous organisions, le groupe Van Looy était à 40’’. Là, j’ai vraiment eu le trac. Alors j’ai pris la tête du peloton qui restait compact. J’ai roulé à fond pour provoquer une réaction suffisante, mais en m’arrangeant pour ne pas me retrouver seul. » En effet, Altig (le maillot jaune a encore impressionné), Gaul, Carlesi et quelques autres le soutenait mais c’est «  Maître Jacques » qui faisait nettement la meilleure impression et anéantissait la révolte après une vingtaine de kilomètres de chasse.

 Daems se construit un solide palmarès
L’étape a continué à être animée : Bahamontès qui fonce seul à l’approche de la côte du Bois de la Haye ; Bailetti dans la traversée de Dol-de-Bretagne, accompagné plus tard par Pambianco, Geldermans, Massignan, Forestier...
Mais on n’échappait pas au sprint massif. Ou alors, il fallait s’appeler Emile Daems (Philco). Le belge prenait 30 m d’avance en entrant sur la piste du vélodrome et résistait brillamment au retour de la meute.
Tour de Lombardie 1960, 3ème étape du Tour 1961, Milan-San-Rémo cette année et la Grande Boucle n’est pas finie : Daems (1,65 m ; 68 kg) est de la race des grands coureurs de classique.

Classement de l’étape

Classement général