Parcours : Cols du Pointu (3ème cat.), de l’Homme-Mort (2ème cat.) et de la Sentinelle (3ème cat.) : répétition générale avant la grande bagarre alpestre du lendemain.

 La bonne affaire pour Bahamontès
Dès le 8ème km, 8 coureurs s’échappent : Forestier (France), Baffi (Italie), Nolten (Pays-Bas), Barbosa (Luxembourg Mixte), Van Genechten (Belgique), Audaire (Ouest), Lerda et Dotto (Sud-Est). Ils abordent le col du Pointu avec 1’ d’avance.
Au 60ème km, Lampre (Sud-Ouest) et les espagnols Lorono et Bahamontès se lancent à la poursuite du groupe de tête et le rejoignent après la descente de l’Homme-Mort.
La logique aurait voulu que certains coureurs s’arrêtent alors de rouler pour ne pas aider Bahamontès, redoutable au classement général. Mais le Tour 56 ne ressemble à aucun autre. L’esprit d’équipe n’y règne pas en maître : Lerda et Dotto ne vont pas tenir compte de Lauredi, pourtant 2ème du général, pas plus que Forestier ou Barbosa ne vont s’inquiéter des desiderata de Bauvin ou de Gaul !
Chacun va entretenir l’allure si bien qu’après avoir compté 12’ d’avance, les échappés passeront la ligne 7’40’’ avant le peloton.
Excellente opération donc pour Federico Bahamontès qui remonte à la 13ème place du général à 18’ de Wagtmans. Les problèmes de genou qui ont perturbé le tolédan l’année précédente sont oubliés...

 Forestier s’impose
Même si l’ambiance ne doit certainement pas être au beau fixe au sein de l’équipe de France, les tricolores peuvent se consoler en apprenant la victoire de Jean Forestier, déjà 2ème la veille.
Le lyonnais étoffe encore un peu plus son palmarès : 1 étape du Tour chaque année depuis 1954, Paris-Roubaix en 55 ; Tour des Flandres en 56. Qui dit mieux (à part Bobet) ?

De gauche à droite : Dotto, Bahamontès, Forestier, Nolten, Lampre et Lorono

Classement de l’étape

Classement général