Accueil > Le Tour des étapes > Edition 1952 > Présentation > Les forces en présence
La Suisse décapitée
Vainqueur du Tour 1950 : Kubler.
Vainqueur du Tour 1951 : Koblet.
Kubler (lauréat de la Flèche wallonne et de Liège - Bastogne - Liège ; 3ème du Giro) renonce à participer à l’épreuve. Koblet (8ème du Giro) amorce déjà son déclin et se plaint d’une affection rénale. L’équipe suisse, c’est certain, ne jouera pas un grand rôle dans l’histoire de ce Tour 1952.
Bobet absent
Des angines à répétition interdisent également à Louison Bobet de prendre le départ. Est-ce d’ailleurs véritablement un homme du Tour ? La question mérite d’être posée.
Raphaël Geminiani (2ème l’année dernière) devient le seul leader de l’équipe de France. Oui mais Marcel Bidot (qui vient de succéder à son frère à la tête de la formation tricolore) doit composer avec Jean Robic dit « Tête de cuir », relégué dans des formations régionales depuis 1949.
L’Italie en force
Ce ne fut pas facile mais les 3 grands du cyclisme transalpin (Coppi, Bartali, Magni) seront bel et bien présents.
Fausto Coppi vient juste de gagner le Giro. Il sait que le Tour, avec ses 3 arrivées au sommet (l’Alpe d’Huez ; Sestrières ; le Puy de Dôme) lui convient parfaitement.
Seulement, plus question de cohabiter avec Gino Bartali comme en 1949 et 1951. « Il Vecchio » se montre conciliant. Il affirme qu’à 38 ans il n’a plus l’ambition de gagner la Grande Boucle. Coppi n’en démord pas : « Tu n’as jamais accepté l’esprit d’équipe. Ce que tu veux, je le sais. C’est te classer devant moi à Paris ! Tu te contenterais de terminer 80ème pourvu que je sois 81ème ! » Finalement, un pacte est signé à Recanati sur les bords de la Mer Adriatique. La paix est signée pour 3 semaines.