Les Italiens, voilà les adversaires
René Vietto connaît désormais son adversaire le plus redoutable : Aldo Ronconi. Le Romagnol, 4ème à 8’53’’ du Cannois au départ de Bruxelles, a brillamment remporté cette étape, ce qui lui permet de s’installer à la 2ème place du général à 1’22’’ du Français.
Ronconi s’est échappé à une centaine de kilomètres de Luxembourg. Il a d’abord rattrapé Diot et Bourlon puis le Nordiste Jean Delille qui avait compté jusque 10’ d’avance. Tandis que ce dernier abandonnait, Ronconi s’en allait seul vers la victoire. Notons que, depuis le début du Tour, les Italiens semblent unis, homogènes, contrairement à l’équipe de France : Vietto qui a crevé à 20 km de l’arrivée, n’a reçu aujourd’hui aucun soutien de la part de ses partenaires. L’attitude particulièrement désinvolte de Fachleitner lui sera d’ailleurs reprochée par la suite.

Ronconi (1918-2012), champion d’Italie 1946, a terminé 5ème du Giro cette année là après avoir gagné 1 étape.

 La journée de la soif
Malgré l’allure réduite (28,579 km/h de moyenne), la journée a été marquée par 15 abandons. Citons Danguillaume, Louis Gauthier, Mahé, l’Italien Bertocchi, tous remarquables lors des premières étapes ou le champion de France Paul Néri, quant à lui particulièrement discret. (Le pauvre sera déchu de son titre pour cause de nationalité italienne au profit d’Emile Idée). Ces abandons s’expliquent facilement par la chaleur particulièrement infernale. D’ailleurs, la première préoccupation des coureurs a consisté à « chasser la canette ».

Ravitaillement aux abreuvoirs de Givet

Classement de l’étape

Classement général