Heusghem en solitaire
Les 47 rescapés quittent La Rochelle à minuit pour la plus longue étape de ce Tour 1912 (470 km). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tous ne facilitent pas la tâche des coureurs puisque des clous ont été semés à la sortie de Luçon (km 51). Ceci dit, le peloton roule si tranquillement que chacun peut revenir sans difficulté.
A 200 km de l’arrivée, à Hennebont, ils sont encore 18 à voguer ensemble. C’est alors qu’Heusghem tente un premier démarrage. Alavoine en fait de même avant qu’Heusghem n’en remette une couche avec Vandenberghe. Cette fois, le coup réussit mais Vandenberghe crève peu après, ce qui laisse Louis Heusghem (5ème ce soir du général) seul à l’ouvrage : "Quelles bielles que celles de cet enfant de la Belgique. Cela vous tombe dur comme fer et raide comme balle. Evidemment, ce n’est pas la jolie souplesse de Defraye, mais c’est la régularité et la puissance d’un marteau-pilon qui tombe droit" ("L’Auto"). Desgrange apprécie le travail du "taureau" qui fonce vers Brest, sans oublier de noter "la lenteur et l’indécision" de ses poursuivants. 30’ d’avance à Quimper ; 34’ à Châteaulin. Le 3ème coureur de la toute puissante formation Alcyon (après Defraye et Garrigou) ne rencontre aucune opposition. Vainqueur cette année de Paris-Tours, Heusghem s’adjuge facilement sa 1ère étape sur le Tour.

Le peloton de tête à Auray

  La Belgique impressionne
Vous avez compris que derrière Heusghem, le rythme n’a pas été des plus soutenus. La course a réellement pris forme au Faou lorsqu’Alavoine a dérapé sur le pavé mouillé, tandis que Garrigou et Buysse avaient crevé peu auparavant. Le leader de l’épreuve Defraye a alors accéléré, emmenant avec lui ses compatriotes Tiberghien et Vandenberghe pour un triomphe belge.
Christophe qui a percé 4 fois, a passé la journée à chasser derrière le groupe de tête. 11ème de l’étape, il laisse Defraye prendre un peu plus le large au général.

 Classement de l’étape

 Classement général