Des débuts difficiles pour l’équipe de France ...
Superstitieux comme il l’est, Jacques Anquetil doit apprécier le fait de débuter ce Tour comme celui de l’année dernière : par une chute. Cette fois, c’est du côté de Malines (km 71) que le vainqueur de la Grande Boucle 1957 s’effondre en compagnie de Pipelin, Busto, Hoorelbeke et Letendre. Aussitôt, Jo Planckaert démarre avec l’Allemand Debussmann. Le peloton se scinde en plusieurs groupes pendant que Mahé, Privat et Forestier attendent Anquetil. Il faut ensuite aux Français chasser pendant une cinquantaine de kilomètres pour effectuer la jonction avec la tête.
Plus tard, c’est au tour de Jean Forestier de connaître les mêmes tourments par la faute d’un coureur qui a lancé son bidon sans prendre aucune précaution. Le Lyonnais parvient à terminer mais son poignet fracturé lors de Paris-Bruxelles le fait atrocement souffrir et il lui est impossible prendre le départ le lendemain.

 ... Mais toujours le même vainqueur à la fin !
A la sortie d’Alost, à 70 km de l’arrivée, le maçon de Miramas Pierre Polo (Centre-Midi) se révèle être l’instigateur de l’échappée décisive. Hoevenaers puis Darrigade et Planckaert prennent son sillage. Polo, hélas ! crève dans les faubourgs de Gand et se fait rejoindre par Graczyk et Brenioli.
André Darrigade, fidèle à ses habitudes, lance le sprint d’assez loin et résiste au retour des 2 Belges sur le Watersportbaden, la longue ligne droite en bordure du bassin gantois. 1956 (Liège), 1957 (Granville), 1958. Décidément, impossible de ravir le maillot jaune des épaules de Darrigade en ces débuts de Tour !

Darrigade mème devant Hoevenaers et Polo 10 km avant Gand

Classement de l’étape

Classement général